Nouveau contexte (la vie 100% à la maison), nouvel environnement (toute la famille est là 24h/24h)…tout est chamboulé! Lorsque le confinement a été annoncé, j’animais deux groupes Faber et Mazlish. Ces ateliers de communication bienveillante, proposent des outils concrets pour faciliter les relations au quotidien avec les enfants.
La bienveillance (personnellement je préfère parler de communication harmonieuse)….c’est une notion mise à rude épreuve dans ce contexte de confinement. J’ai lu un article qui s’intitulait « la communication bienveillante est en vogue, comme un manuel du bonheur familial ». Alors, oui. Qui peut être contre l’idée d’élever ses enfants sans heurts et sans cris? Mais qui avait prévu d’être enfermé toute la journée avec ces mêmes enfants ?
Je me suis posée la question des outils appris pendant les ateliers : Pourraient-ils aider parents et enfants dans cette période ? Accueillir les sentiments (entendre leur anxiété, écouter leur chagrin), favoriser l’autonomie (travailler, dessiner, jouer seul pendant que les parents travaillent), susciter la coopération (ranger sa chambre, aider à la cuisine), remplacer la punition (poser un cadre et actualiser certaines règles)…
La routine imposée par le confinement, a donné l’idée à certains parents de mes ateliers, de rythmer la journée en couleurs, en mots, en dessins…
Nous avions beaucoup échangé sur le cadre, les règles et sur l’idée que nos enfants ont besoin de limites. Cela répond à leur besoin de sécurité. Ils ont besoin que les règles existent et qu’elles soient clairement posées.
Je voudrais remercier les parents de ces groupes, qui m’ont envoyé les photos de ces « outils ». Il me semble que cela répond à un besoin fondamental de l’enfant (sécurité) et en même temps cela favorise son autonomie.
Je suis consciente que cette situation reste vraiment difficile pour certains parents et certains enfants. Cohabiter, vivre totalement ensemble, c’est un vrai challenge! Quand les parents font du télétravail, que les enfants veulent se dégourdir et que les plus petits ne veulent plus dormir…l’énervement, la fatigue et l’anxiété peuvent vite envahir l’espace.
Les ateliers ne sont pas magiques, mais si certains outils peuvent soutenir, alléger certains passages difficiles pendant ce confinement, c’est bien. Il s’agit de toujours maintenir la relation.
Et puis, soyez bienveillants avec vous-mêmes ! Les parents ne sont pas parfaits et comme on dit souvent » le parent parfait est celui qui n’a pas d’enfants ».
Frédérique MOULINIER FUENTES / Médiatrice Familiale DE