La rentrée fait partie de ces moments professionnels, personnels ou familiaux où l’on est souvent plein de bonnes résolutions … en matière familiale par exemple, on peut se dire :
- cette année, je ne m’énerve pas quand les devoirs ne sont pas faits,
- je ne crie plus pour me faire entendre,
- je ne désespère pas devant la chambre jamais rangée …
Bref, autant de décisions qui nous feraient tellement économiser d’énergie et qui faciliteraient bien nos relations au quotidien !
Une aide précieuse dans ce domaine : le cadre ! Car à l’origine de nos petits conflits quotidiens, il y a souvent des règles absentes ou trop rigides, ou bien des règles qui sont certes posées mais qui manquent de précision, de clarté ou qui ne sont pas ou plus adaptées. Vous l’avez compris : nos relations familiales subissent de plein fouet les effets d’un cadre inexistant ou trop contraignant, flou, inconstant, incohérent. Aussi, avant d’en vouloir et de s’en prendre à ceux qui ne respectent pas le cadre, il est important de réinterroger ce cadre !
La famille est un système en continuelle évolution, les besoins de ses membres changent et si le système ne s’adapte pas, c’est l’engrenage : les besoins non satisfaits génèrent des sentiments négatifs qui eux même vont donner lieu à des comportements inadaptés … et voilà les paroles blessantes, les punitions qui fâchent … de l’autoritarisme au laxisme à l’abandon, on ne sait plus comment faire … c’est frustrant, peu sécurisant pour nos enfants et nos relations familiales en pâtissent généralement.
Démarrer une nouvelle année peut vraiment être l’occasion de repenser le cadre familial et de se demander de quoi sont constitués ses 4 côtés, guide sécurisant pour accompagner nos enfants vers l’autonomie :
- quels sont les interdits ? Ce qui l’est par la loi, ce qui met en danger …
- qu’est-ce qui est libre ? Que peuvent-ils faire tout seul, que peuvent-ils choisir … ?
- qu’est-ce qui est non négociable ?
- qu’est-ce qui est négociable ? (pour les plus grands)
Bien entendu, le cadre est adapté à chaque enfant et il évolue en fonction des âges (ce qui sera non négociable à 12 ans (pas de sorties le soir par exemple) le sera à 16 (sortie le we)).
Les règles négociables sont particulièrement à penser avec nos adolescents, période où les besoins des parents et ceux des adolescents sont souvent en conflit. Négocier la règle, c’est la co-construire, en prenant en compte les besoins de chacun et en pensant à aller d’abord sur la colline de notre enfant pour l’écouter et accueillir son besoin, avant d’exprimer les nôtres …
Comme en médiation, le cadre doit être sécurisant et contenant, tout en laissant un espace de liberté pour agir et créer. Les règles doivent être connues d’avance.
N’oubliez pas non plus les conséquences (que prévoit-on si la règle n’est pas respectée ?) ! Elles doivent être connues à l’avance dans la mesure du possible, en rapport avec la règle ou axées sur la réparation (et non la privation de liberté ou la violence).
Florence de WIDERSPACH